Par comparaison avec la période précédente (fin XIXème-début XXème jusqu'à la guerre de 14) si riche en immeubles dits « de rapport » (c'est-à-dire construits pour la location ou la vente) ou en villas d'agrément, les années 30 offrent dans nos villes un nombre assez limité d'exemples mais certains présentent des qualités architecturales dignes d'intérêt.


IMMEUBLES



A Tarbes, le Palais des Pyrénées (1936-37, Cours Reffye), édifié par Jean Gassan, par ailleurs introducteur du style néo basque en Bigorre, fut certainement lors de sa construction un des plus beaux immeubles de la ville de Tarbes, prenant des allures de petit gratte-ciel, dominant un centre urbain constitué d'un bâti plutôt modeste ; édifié sur une parcelle triangulaire, ses façades en figure de proue lui confèrent un dynamisme et une présence encore sensibles aujourd'hui, de même que le jeu des lignes horizontales, soulignées par les balcons filants, et des verticales, renforcées par l'élévation des bow-windows.


Le Palais de Gestas (ou de Gonnès) (1939), non loin de là sur la rue Maréchal Foch, offre lui un riche répertoire dans le travail de la brique que l'on peut rapprocher du central téléphonique décrit précédemment.



L'architecte des Archives Départementales Raoul Fourcaud a laissé sa patte sur plusieurs immeubles tarbais dont celui de la rue Bertrand Barère nous semble le plus digne d'intérêt ;offrant un aspect plus retenu que les exemples précédents, il présente néanmoins un beau volume non dénué d'élégance.


Près de la Place de Verdun, le même architecte signe un petit immeuble présentant des bow-windows à trois pans, élément qui nous permet de le rapprocher de celui du 7, rue Mal Foch, celui-ci beaucoup plus riche avec son décor de mosaïque en façade (ce modèle d'immeubles aux bow-windows à trois pans a été popularisé par Michel Roux-Spitz qui en a construit plusieurs exemplaires à Paris, bien connus des architectes).


A Lourdes, où un grand nombre de façades Art Déco se concentrent dans le quartier hôtelier lié aux sanctuaires, plusieurs immeubles de la ville haute autour du Marcadal et du Champ Commun méritent d'être signalés ; nous en indiquerons deux : le plus remarquable implanté rue des Rochers présente une grande élégance dans ses proportions, le mouvement qui anime sa façade et ses éléments décoratifs.


A Argelès, se dresse place de la Mairie un élégant petit immeuble construit avant-guerre ,devenu hôtel Astoria en 1953, connu aujourd'hui comme « immeuble Dasté ».


A Bagnères, l'immeuble Lacrouts, bâti face à la halle place Ramond s'impose par sa force et un parti esthétique marqué ; on y retrouve les ouvertures à pans cassés déjà vues au musée Salies.


DES VILLAS



Par ailleurs, dans les nouveaux quartiers résidentiels cossus ou plus modestes qui continuent à se développer en périphérie immédiate des villes, on trouve ici ou là des villas qui s'inspirent plus ou moins librement de ce style moderniste en vogue ; mêlées parfois d'inspiration régionaliste, elles sont néanmoins le témoignage d'une prise en compte par les architectes locaux et leurs clients de certaines tendances de l'architecture moderne :


Photographies de Maurice MORGA
L'Architecture du XX siècle en Hautes-Pyrénées
VOLET N°1 : UNE INTRODUCTION A L'ARCHITECTURE MODERNE
L'ART DECO ET MODERNISME DES ANNEES 20 ET 30
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Travail de recherche
Maurice MORGA - Professeur retraité
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Florent Lafabrie - CANOPE des Hautes-Pyrénées