CHAPITRE I : ECLECTISME, HISTORICISME, RATIONALISME
une littérature assez peu abondante sur le sujet…
- Jean Pierre Epron, « comprendre l'éclectisme », Institut Français d'Architecture, éditions Norma, 1997. A notre connaissance, l'ouvrage le plus complet et approfondi sur la question…demande une lecture attentive mais très enrichissante.
- Jean Yves Andrieux, « l'architecture de la République », éditions du SCEREN (CNDP),2009. 2ème partie :
Chapitre 3 : la définition des types et l'éclosion des modèles, 1815-1880. Chapitre 4 : les grands programmes édilitaires,1880-1914
- Histoire de l'art, Flammarion, 1995, époque contemporaine XIXème-XXème siècle : voir notamment in « révolution et réactions » : chapitre « éclectisme et historicisme », chapitre « le rationalisme »
- nouvelle parution : Owen Hopkins, « les styles en architecture », guide visuel, Dunod, 2014 ;un excellent ouvrage qui offre pour un prix modique (25 euros) une approche simple et largement illustrée de l'histoire de l'architecture de l'Antiquité gréco romaine à nos jours ; on y trouvera une bonne illustration de l'historicisme aux 18ème et 19ème siècles (chapitres « néoclassicisme » et « éclectisme »)
- enfin, une toute dernière parution ,fin 2014 : Guénolée Milleret, « dessin d'architecture et habitat moderne, 1850-1920 », Ed. Eyrolles
« Des villas de villégiature aux habitations de la classe populaire, l'évolution de la maison privée à l'aube de la modernité, en quelques 600 magnifiques perspectives, élévations, coupes et plans. » (4ème de couverture) ; en effet cet ouvrage fait la part belle à l'illustration et à tous les styles pittoresques ou éclectiques qui ont accompagné l'essor de l'habitat individuel du Second Empire aux années 1920. Un très bel ouvrage à prix doux (35 euros).
Si l'on s'intéresse à
l'architecture thermale et de villégiature dont nous avons dans ce chapitre vu à quel point elle a développé l'éclectisme et le pittoresque, on pourra se reporter aux ouvrages suivants où l'on peut « picorer » des informations complémentaires :
- « villes d'eaux en France »,Institut Français d'architecture, 1985, ouvrage ayant accompagné une exposition aux Beaux Arts de Paris (disponible à la BM de Bagnères)
- Michel Chadefaud, « aux origines du tourisme dans les pays de l'Adour », Pau,1988 (disponible à la BM de Tarbes)
- Catalogue de l'exposition « le thermalisme dans les Htes Pyrénées », Musée Pyrénéen de Lourdes, 1984. Notamment la contribution de François De Barros, « le thermalisme, facteur de développement urbain et de création architecturale dans les Htes Pyrénées ».
- Jacques Longué, « thermalisme et architecture thermale dans les Hautes Pyrénées », revue du Lavedan et Pays Toy, 1980,pp119-129.
- Michel Dupeyre, «petite histoire du thermalisme dans les Hautes Pyrénées », Ed Pyrémonde, Monein, 2008.
- Philippe Mayoux, «histoire d'une ville thermale, Bagnères de Bigorre », Passé Simple Alain Sutton,2002
- Jacques Journel, « Cauterets, images d'une ville et de son patrimoine architectural », Ed Monhelios,2008 (très richement illustré)
CHAPITRE II LES REGIONALISMES
Là encore, peu d'ouvrages généraux disponibles
- Jean Claude Vigato, « l'architecture régionaliste en France, 1890-1950 », Institut Français d'architecture, Editions Norma,1994
- François Loyer, Histoire de l'architecture française, « de la Révolution à nos jours », Editions du patrimoine-Mengès,1999. Chapitre 12 « à la recherche d'un consensus »
A propos de la question de l'architecture des stations de ski que nous avons traitée dans ce chapitre, on pourra consulter avec profit des sites internet alpins comme :
A l'occasion de vos voyages, n'hésitez pas à fureter dans les rayons des librairies locales, on y trouve souvent de forts belles brochures réalisées avec soin et compétence qui inventorient le patrimoine architectural régional…par exemple
la collection « itinéraires du patrimoine » qui a ses déclinaisons par régions réalisées par les DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et les services régionaux de l'Inventaire Général :
Un bon exemple pour l'Aquitaine : « Hossegor » avec ses édifices et villas de style basco-landais
CHAPITRE III MARIER L'ANCIEN ET LE NOUVEAU
sur ce point par contre, des ouvrages plus nombreux et riches à la fois de leur texte et d'une illustration photographique souvent d'excellente qualité.
- Kenneth Powel, « l'architecture transformée, réhabilitation, rénovation, réutilisation », Ed du Seuil, 1999
- Emmanuel Le Roux, « patrimoine industriel », éditions Scala-Editions du Patrimoine, Centre des Monuments Nationaux, 2007. (voir notamment l'introduction : « les enjeux du patrimoine industriel »)
- Emmanuel Le Roux, Claudine Cartier, « patrimoine ferroviaire », Editions Scala-SNCF, 2007.
- Anne Pétillot, « patrimoine hospitalier », Editions Scala-Fédération Hospitalière de France.
- François Dallemagne, Jen Mouly, « patrimoine militaire », Editions Scala-Ministère de la Défense
- Olivier Godet, « patrimoine reconverti : du militaire au civil », Editions Scala-Ministère de la Défense.
Dernière minute :
Une importante
exposition à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine à Paris qui s'inscrit exactement dans le thème ici développé : «
un bâtiment, combien de vies ? la transformation comme acte de création » du 12 décembre 2014 au 28 septembre 2015, accompagnée d'un catalogue qui sans doute fera référence.
A voir, à visiter :
La reconversion/réhabilitation des friches urbaines étant devenue un phénomène généralisé, chacun pourra trouver au hasard de ses déplacements ou voyages en France et en Europe des exemples similaires à ceux évoqués ici ; nous nous contenterons d'évoquer quelques lieux emblématiques que l'on peut « visiter » aussi par internet :
Dans notre région, l'opération urbaine de loin la plus importante du grand Sud Ouest se situe à
Bordeaux : après la reconquête des quais rive gauche, c'est au tour de toute l'ancienne zone portuaire et industrielle au nord des Chartrons autour du bassin à flot et de la base sous marine accompagnée (et suscitée) par le déploiement du réseau de tramway ; en même temps se met en route le projet « Brazza » sur l'autre rive désormais facile d'accès grâce au nouveau pont élévateur de Bacalan. De l'autre côté de la ville, le projet Euratlantique commence à se déployer au Sud de la gare St Jean en direction de Bègles et Floirac, investissant de vastes friches ferroviaires et des zones d'entrepôts ; un nouveau pont, signé par l'agence du célèbre architecte hollandais Rem Koolhass, viendra compléter la ceinture des boulevards. Bel exemple de réaffectation, les anciens abattoirs accueilleront la Maison de l'économie créative et de la culture (on y trouvera notamment le Fonds régional d'art contemporain de la région Aquitaine).
A
Nantes, c'est autour de
l'Ile Beaulieu et des anciens docks et chantiers navals que cette reconquête s'est effectuée avec au départ la reconversion en 1999-2000 de l'ancienne biscuiterie LU (Lefèvre Utile) en « Lieu Unique », centre de création artistique, sous la baguette de l'architecte Patrick Bouchain.
Dans
l'agglomération de Lille-Roubaix-Tourcoing, lieu emblématique de la « vieille industrie » du XIXème, les édifices et zones à aménager étaient innombrables et beaucoup a déjà été fait tout en se poursuivant . A Roubaix par exemple notons : l'ancienne
filature Motte-Bossut, magnifique « château industriel » devenue Archives Nationales du monde du travail, l'ancienne
piscine municipale Art Déco devenue musée des arts décoratifs ; le même Patrick Bouchain a présidé à la reconversion de la
« Condition Publique » ancien entrepôt de la laine et autres textiles.
A
Marseille, la friche de
la Belle de Mai, ancienne manufacture des tabacs, est désormais connue comme un intense lieu de création artistique, tandis que les anciens docks et bassins du port de la Joliette sont en pleine restructuration dans le cadre du projet Euromed : implantation du siège de l'armateur CGA-CGM (architecte Zaha Hadid), et tout récemment construction du Musée des Civilisations de la Méditerrannée (MUCEM) par Rudy Riciotti…
A
Lyon, c'est le vaste quartier au sud de la gare Perrache entre Saône et Rhône qui connait des transformations du même type avec à sa pointe l'ouverture en janvier 2015 du
Musée des Confluences (architectes le duo autrichien de Coop HimmelBau) à la recherche d'un « effet Guggenheim » !
N'oublions pas
la région parisienne où là aussi les exemples sont légion :
Citons le travail remarquable du duo Reichen et Robert reconvertissant les anciennes usines du chocolatier
Meunier à Noisiel (près de Marne-la-Vallée) en siège social de Nestlé-France et tout récemment, les anciens
Grands Moulins de Pantin en siège de BNP-Sécurities (au passage, cette zone au nord-est de Paris en bordure du canal de l'Ourq est en passe de devenir le nouveau lieu où se montrer pour les jeunes pousses de la high tech et de la mode..
Ces jeunes pousses seront accueillies à grande échelle dans les anciennes
halles Freyssinet du XIIIème-Tolbiac (anciennes messageries SNCF de la gare Austerlitz-Masséna) reconverties en incubateur de la nouvelle économie du numérique (chantier inauguré en décembre 2014 par le chef de l'Etat en personne).
Le désormais célèbre
« 104 », anciennes pompes funèbres générales de la ville de Paris, dans le XIXème arrondissement, est devenu lui aussi lieu de rencontres et de créations en tous genres.
Enfin, pensez aussi qu'au nord de Paris-La Chapelle, la Plaine St Denis, jadis plus vaste concentration industrielle du pays, se reconvertit à un rythme très rapide depuis l'inauguration du Stade de France en 1998 : parmi les très nombreux exemples celui de l'implantation de la
Cité du Cinéma de Luc Besson dans une ancienne centrale thermique EDF…
Pour terminer ce tour d'horizon, franchissons la Manche pour
Londres (par ailleurs haut lieu de l'éclectisme) et signaler là aussi une énorme centrale thermique reconvertie en musée d'art contemporain (
la Tate Modern par le célèbre duo suisse Herzog et De Meuron) face à la vénérable City à laquelle elle est reliée par une élégante passerelle de Norman Foster ; un nouveau projet, cette fois orienté vers l'immobilier de luxe dont Londres s'est fait une spécialité, est sur le point de se réaliser autour de l'imposante centrale de Battersea power station face à Chelsea. Surtout, Londres a depuis les années 1980 restructuré de fond en comble son ancien port, transformant
Canary Wharf et
l'Isle of Dogs en véritable double de la City vouée à la finance internationale dont chacun sait qu'elle est devenue la capitale mondiale.