A Sarrancolin
Sur la place principale, un simple abri couvert est construit en 1926; il présente néanmoins un fronton courbe et des tracés géométrique style « arts déco » et s'inscrit en cohérence avec d'autres bâtiments proches du centre-ville comme l'école, la mairie et quelques maisons privées.
Ce modeste édifice marque en fait le point de départ d'un plan de modernisation de la vieille bourgade médiévale devenue centre industriel par l'implantation de l'usine de Beyrède (devenue Péchiney), étendant vers sa sortie nord une sorte de cité-jardin ouvrière accompagnée d'équipements collectifs (économat, cinéma, stade).
(voir aussi CHAP III « le béton » 5) Sarrancolin)
- nous annexerons à notre propos la ville voisine de Montréjeau (31) où l'architecte Noël Le Maresquier, surtout actif à Lannemezan à l'époque (nouvel hôpital psychiatrique de la Demi-Lune, halle aux volailles) vient édifier une magnifique halle, véritable hymne à la modernité des années 30, aujourd'hui justement classée Monument Historique.
Il faut attendre les années 1960/70 pour voir s'édifier deux nouveaux ensembles :
- l'un à Tarbes, venant compléter le quartier des marchés sur la place du Foirail
Avec ses voûtes en voile de béton et ses claustras de brique rouge, il offre une solution somme toutes assez élégante à un programme strictement défini : abriter des intempéries la foire aux bestiaux . Le déclin de cette activité entraînera plus tard sa démolition partielle, là encore pour faire place à un parking pour automobiles.
- l'autre à Rabastens-de-Bigorre qui décide de moderniser son équipement en créant à la fin des années 70 le Parc du Val d'Adour destiné au négoce du bétail ; conçu en 1977-79 par l'architecte Bernard Merlin de Lyon, entré en service en février 1981, ce vaste édifice, constitué d'éléments préfabriqués impressionne par la portée et l'ampleur des porte-à-faux qui forment la structure porteuse de grande portée, fortement exprimée, qui qualifie l'édifice.
(voir CHAP V « les années 50-70 », II « les nouvelles audaces du béton »)