Histoire déjà ancienne en effet, car la réaffectation d'un édifice à l'origine privé à des usages de service public a été pratiquée assez souvent dans le passé ; il suffit de citer le cas des villas ou maisons de maître rachetées par certaines communes et reconverties en mairies : L'Hôtel de Castelnau à Tarbes, acheté par la ville en 1830 servit de mairie jusqu'à la construction de la nouvelle au début du XXème siècle. La Villa Géruzet, construite en 1874 par les propriétaires de la marbrerie, fut acquise par la ville de Bagnères de Bigorre en 1949 sous la mandature de Joseph Meynier.
La Villa Roques-Soubirous, construite vers 1900 par l'architecte Jean Marie Lacrampe, fut achetée par la ville de Lourdes en 1941. Citons enfin l'ex villa Lalaque à Pierrefitte.


Ajoutons que nombre de communes rurales, devant abriter une école primaire depuis la loi Guizot, se contentèrent souvent d'acheter une maison de village transformée derechef en « maison d'école » voire mairie-école sans procéder à de grands travaux d'aménagement (cette première étape précéda souvent de quelques décennies la construction d'un véritable groupe scolaire sous la IIIème République).

D'autres services publics se sont installés aussi, faute de mieux, dans des édifices anciens en s'y longeant tant bien que mal…ainsi, à Vic-Bigorre, l'hospice civil s'installe vers 1860-61 dans l'ancien Hôtel de Journé bâti un siècle plus tôt (vers 1770) puis reçoit un extension sous forme d'une aile nouvelle en 1910-12.


Comme on peut le voir sur ces images, l'apparence extérieure des édifices anciens a été conservée sans changement notable tandis que ces nouveaux services s'efforçaient de se loger en s'adaptant souvent à la distribution intérieure des pièces au prix parfois de fortes contraintes et de problèmes de fonctionnement ; lorsqu'extension extérieure il y a, cela se fait le plus souvent sans véritable réflexion sur les relations entre le bâti ancien et le nouveau, celui-ci venant se plaquer sur l'existant sans souci de dialogue entre les deux.

Par contre, dans les exemples récents ou contemporains que nous présentons ici, notre choix s'est porté précisément sur des réalisations où cette dialectique passé/présent est réellement pensée, exercice qui n'est pas toujours facile à mener à bien dans un contexte où les passions sont parfois vives en matière d'architecture, patrimoine et environnement…


LA CITE REFFYE


Ancienne caserne construite de 1875 à 1878 pour accueillir un régiment d'infanterie, elle est cédée gracieusement à la ville de Tarbes après le 2ème Guerre -officiellement le 1er septembre 1946- et reconvertie en Cité Administrative et collège technique.

Elle présente un plan devenu un standard de l'architecture militaire d'après 1870, la « caserne républicaine » modèle 1875 : Bâtiments disposée en U autour d'une place d'armes, cernée de hauts murs et s'ouvrant sur la rue par un poste de garde formé de deux pavillons symétriques qui ont été conservés. Le bâtiment principal, au Sud, abritera les services administratifs tandis que les deux ailes Est et Ouest accueilleront le collège technique et son internat (aujourd'hui Lycée d'Enseignement Professionnel Reffye)


Dans l'ensemble, cette première réaffectation n'entraine que peu de transformations dans l'aspect général des édifices militaires ; la reconversion du site se limite alors à de nouvelles distributions intérieures et des cloisons « provisoires » permettent aux divers services (17 au total) de trouver une place. Ce « provisoire » durera 40 ans jusqu'à la refonte de 1986; la conception en est confiée à un groupe d'architectes mené par Bernard Voinchet :

5400m2 de bureaux sont aménagés sur 4 niveaux, les anciens escaliers en bois cèdent la place à des ouvrages en béton et un ascenseur, la façade Sud (qui comporte l'accès au public) est entièrement rénovée et recomposée autour d'une entrée nouvelle dessinée dans un style néo classique.


Au même moment, une opération de rénovation/restructuration du LEP voisin conduite en 1984/85 par l'architecte André Naude voit la construction d'un nouveau bâtiment à l'angle Nord Ouest de la parcelle, dans un style, un gabarit et une modénature d'inspiration moderne mais qui restent fidèles à ceux des anciennes bâtisses militaires (cette aile nouvelle accueille dans ses ateliers les sections teinturerie-nettoyage, industrie de l'habillement et sanitaire et social).


De même, un aile toute récente (ouverture Septembre 2014, Agence Lejeune et associés, Pau), accueillant le pôle esthétique et coiffure du LEP à l'angle opposé au Nord Est, fait le choix d'une allure très contemporaine tout en s'inscrivant dans les gabarits des bâtiments de l'ancienne caserne.


LE COLLEGE ACHARD (BLANCHE ODIN), BAGNERES DE BIGORRE


A l'origine de ce collège, la Villa Amélie ou château Achard fut construite à la fin du XIXème siècle (probablement dans les années 1880) par l'architecte départemental Prosper pour le négociant Marc Achard ; édifiée dans un style de villa de villégiature comme on en trouve de nombreux exemples à Bagnères, elle connait une première transformation en 1919-22 qui n'altère pas son aspect général, puis est achetée en 1944 par la ville pour y accueillir un collège de filles.


Devenue sans doute trop petite par rapport aux besoins nouveaux, elle va devenir le noyau d'une cité scolaire bien plus vaste par adjonction d'un terrain acheté aux établissements Soulé voisins ; en effet à cette époque l'établissement accueille à la fois un collège de jeunes filles ainsi qu'un lycée jusqu'à la classe de 1ère et un collège d'enseignement technique (devenu plus tard LEP, fermé vers 1990). Ces travaux, réalisés d'après les plans de l'architecte parisien A. Blanc, s'échelonnent de 1951 à 1953.

Comme on peut le voir sur la maquette d'époque, la villa est devenue le bâtiment d'accueil et administratif du collège, formant une aile articulée sur un bâtiment nouveau d'orientation nord-sud (c'est là qu'était logé entre autres l'internat) ; on peut constater que son ordonnance et son élévation ont servi de référence à cette aile nouvelle dont le gabarit, la forme des toits, le rythme des ouvertures répondent directement à ceux de la villa d'origine. Une marquise en béton d'inspiration moderniste a même remplacé l'ancienne marquise métallique ainsi que la bow-window de la façade sud ;cette fidélité ou cette interprétation du modèle originel se retrouve encore dans le bâtiment principal du collège orienté est-ouest et construit au nord de la parcelle.


DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT, TARBES (1978-81)


La Direction Départementale des Ponts et Chaussées (devenue « Equipement » à partir de 1967) était installée de longue date au cœur du quartier de La Sède dans l'ancien Hôtel Boisandre autour duquel un certain nombre de constructions annexes s'étaient ajoutées ; décision est prise en 1976 de créer un nouvelle DDE en restructurant et modernisant cet ensemble d'édifices. Les permis de démolir et de construire sont accordés en 1978, les travaux s'échelonnant principalement de septembre 1980 à octobre 1981.

L'architecte-maître d'œuvre est Pierre Glénat associé aux architectes tarbais André Naude et Jean Claude Serris ; un autre projet, signé Edmond Lay, avait reçu l'approbation du personnel consulté, mais fut écarté par l'architecte de Bâtiments de France notamment pour non-conformité aux contraintes du périmètre protégé autour de la cathédrale.

L'ensemble des services regroupés sur ce site sont ainsi logés dans une sorte d'ilot urbain articulé sur deux hôtels anciens du XVIIIème siècle, entièrement réhabilités et mis en valeur (l'ancien Hôtel de Boisandre, le plus monumental des deux, a été le siège de l'évêché de 1823 à 1905, le second ayant abrité jusqu'aux années 60 le siège de l'URSSAF). On remarque ici à nouveau la propension de l'administration française dans la première moitié du XXème siècle à se loger faute de mieux et souvent dans l'urgence, dans des édifices anciens réaffectés mais souvent peu adaptés à leur nouvelle fonction. Autour de ces deux édifices sont construites des ailes ou extensions nouvelles de style plutôt contemporain réparties de part et d'autre d'une cour préservée.
A l'intérieur de l'ilot, cette cour d'accueil ancienne a conservé son magnolia centenaire qui contribue à la mémoire des lieux.


L'ensemble présente deux façades contrastées :
C'est au sud, rue Lordat, que s'appliquent avec le plus de netteté les contraintes architecturales du périmètre protégé ; les deux pavillons d'accueil sont préservés et rénovés tandis qu'un nouveau bâtiment d'inspiration néo classique est construit dans l'alignement sur rue. Il est à noter qu'un premier projet d'inspiration plus contemporaine a été rejeté.


Au Nord, par contre, la façade donnant sur la rue Georges Lassalle arbore un parti plus contemporain, avec ses deux ailes aux grandes verrières venant encadrer la façade nord de l'hôtel XVIIIème.


Globalement, bien sûr ,les matériaux de finition utilisés (toitures, crépis…) obéissent aussi au cahier des charges du périmètre de protection du quartier de La Sède.

HOPITAL DE L'AYGUEROTE, TARBES, RESTRUCTURATION (1987-1991)


pourquoi la restructuration?
Alors que s'ouvre en 1979 aux portes Sud de la ville le nouvel hôpital général (type Fontenoy), la question se pose du devenir du vieil hôpital dit de l'Ayguerote, multiséculaire et situé au coeur de la ville ancienne, près de la cathédrale de la Sède.

Rapidement l'idée s'impose de le rénover et de le spécialiser dans l'accueil des personnes âgées, mais une étude de faisabilité menée en 1982 souligne les difficultés d'un réaménagement ponctuel. En effet, l'établissement est constitué d'un ensemble de bâtiments hétéroclites construits à partir de la fin du XVIIème siècle jusqu'au milieu du XXème.


D'où la décision prise en 1985 d'une restructuration complète du site impliquant la démolition d'une grande partie de l'existant; la Direction Départementale de l'Equipement est alors saisie pour la conduite d'opération du projet.

Le programme comprend deux volets principaux:
  • une maison de retraite, institution à caractère social et médico social (120 lits).
  • un secteur hospitalier de moyen et long séjour(120 lits) avec une unité de médecine gériatrique (40 lits). Extension prévue de 120 lits supplémentaires.
  • un centre de loisirs et d'animations est prévu, présenté comme un élément capital pour la vie des pensionnaires (salle polyvalente pour cinéma, spectacles, fêtes, bibliothèque, cafétéria etc...).
Un soin particulier sera apporté à la qualité architecturale, à l'ouverture sur l'extérieur et au respect de l'architecture environnante ainsi qu'à la mise en valeur du bâtiment central, le plus ancien et inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques (construction 1693).

le projet choisi en octobre 1987 :
c'est celui de l'Atelier «B» des frères Bouey de Bordeaux, associé à l'Atelier «G» de François Gassan de Tarbes, mandataire des maîtres d'oeuvre. Les travaux seront conduits de 1987 à 1991.

Ses caractéristiques:
le pavillon central du XVIIème avec ses ailes en retour du début XIXème est entièrement rénové et ordonne la composition d'ensemble qui s'inscrit avec précision dans le périmètre de l'îlot urbain occupé par l'ancien établissement (défini sur trois côtés par les rues voisines).


La mise en valeur de cet édifice classé qui sert d'accès au nouvel établissement, en symbolise l'histoire pluriséculaire en même temps qu'il en signe l'identité visuelle; dégagé des murs de clôture et des constructions adventices qui en masquaient les qualités architecturales, il redevient un élément structurant de l'espace urbain environnant aux côtés de la cathédrale et de la préfecture voisines. Les jardins ou placettes qui l'encadrent contribuent eux aussi à cette mise en valeur tout en assurant une transition visuelle extérieur/intérieur; une clôture basse semi ouverte ainsi que l'ancien portail en fer forgé conservé in situ marquent les limites de l'hôpital sur la place voisine tout en rappelant l'emplacement des anciennes constructions; on note sur ce point l'attention particulière portée aux relations espace bâti/espace public, le centre hospitalier et de séjour se voulant largement ouvert sur l'extérieur.


Les nouveaux bâtiments, quant à eux, par leur gabarit général et leur alignement sur rue respectent l'échelle de l'architecture et du tissu urbain environnants; on remarque à ce sujet que la façade rue de la Sède préserve un alignement rigoureux tout en offrant balcons et loggias aux résidents. Par ailleurs, tous ces pavillons ou ailes nouveaux voient leurs façades s'animer grâce à la combinaison des pleins et des vides qui créent un jeu d'ombres et lumières changeant selon l'inclinaison des rayons solaires.



De même, les matériaux employés (comme l'ardoise en toiture) la gamme des couleurs choisies, tout en étant de leur temps, restent proches des caractéristiques architecturales et décoratives du quartier (soulignons d'ailleurs que les contraintes spécifiques du périmètre de protection autour des monuments historiques ont joué ici à plein pour favoriser l'intégration du nouvel ensemble à son environnement).

NB: l'extension prévue sous forme d'un bâtiment Rue des Cultivateurs (visible sur la maquette et les plans) a été abandonnée et a fait place à un jardin assurant la liaison visuelle avec la rue.


LA VILLA FOULD. SIEGE DU PARC NATIONAL DES PYRENEES, TARBES (2008)


Pourquoi cet aménagement?
La recherche d'une localisation et d'un bâti plus conformes à l'image du Parc.

Le siège jusque-là domicilié Route de Pau présentait plusieurs problèmes majeurs:
  • une faible visibilité, en banlieue tarbaise excentrée et submergée de constructions commerciales,
  • des locaux trop exigus pour les fonctions administratives,
  • l'impossibilité d'accueillir du public.

Des projets de déménagement avaient été déjà étudiés il y a 15 ans : par ex au lac de Lourdes donc plus près des montagnes ou entre Pyrénées Atlantiques et Hautes Pyrénées à l'emplacement de l'actuelle aire autoroutière des Pyrénées.

En 2002 le site retenu sera le parc Chastellain et la villa Fould, propriétés de la ville depuis 1978 et quelque peu en déshérence depuis lors. Cette localisation, proche du centre ville participe à la fois à l'amélioration de l'image du Parc National par la qualité architecturale de la Villa et l'agrément de son cadre végétal (jardin à l'anglaise), et au renouvellement urbain voulu par la municipalité. Au demeurant, comme le montrent ici des images prises vers 2000 par M. Rangassamy architecte auprès du CAUE, les lieux et les divers bâtiments, bien que fermés depuis quelques années, ne s'étaient pas vraiment dégradés, ce qui a facilité leur restauration.


Le programme:

Arrêté en décembre 2002, il comprend 2 ensembles distincts:
  • les services administratifs qui seront logés dans la villa; cela permettra de réhabiliter et d'intégrer dans l'espace urbain actuel un édifice qui, sans être classé ni inscrit à l'Inventaire n'en possède pas moins une valeur historique et architecturale indéniables.
  • le service communication, vitrine du Parc, organisé autour d'une «Maison du Parc» logée dans les anciennes écuries, accueillant le public dans un nouveau local à construire et comprenant au moins trois parties: un espace muséographique, une médiathèque, un auditorium/salle de conférences


Le coût du chantier, évalué à 4 millions d'euros est couvert par un financement croisé Etat/Conseil Régional/ville de Tarbes, la part de la ville étant remboursée par le versement d'un loyer par le Parc National (bail emphytéotique de 40 ans).
La ville de Tarbes assurera aussi la maîtrise d'ouvrage.

Le projet retenu
C'est celui du GCAU de Tarbes mené par l'architecte Jean Paul Pagnoux, maître d'œuvre ;
l'inauguration a lieu à l'automne 2008.
La villa a fait l'objet d'une réhabilitation totale; une attention particulière a été portée à la restauration et la mise en valeur des matériaux très diversifiés qui donnent à cette villa-chalet son aspect pittoresque typique du milieu du XIXème siècle ( rappelons que la villa a été édifiée au début du Second Empire en deux phases pour Achille Fould alors ministre d'Etat et très proche de l'empereur Napoléon III qu'il recevra à deux reprises -1859 et 1863- dans ces lieux):
  • brique rouge et pierre marbrière concassée en façade et sur les deux ailes,
  • bas reliefs, ornements sculptés et chainages d'angle en pierre de Lourdes,
  • dallages de schistes ou de galets roulés,
  • balcons de bois et lambrequins d'inspiration balnéaire,
  • toiture en ardoises et zinc.


La nouvelle distribution des pièces, répondant désormais à une fonction essentiellement administrative, s'est faite dans le respect des volumes et décors hérités du Second Empire ; c'est particulièrement le cas du salon de réception où les bouches de chauffage anciennes ont été restaurées et mises en valeur.


Entre la villa proprement dite et l'ancien bâtiment des cuisines est créé un passage couvert qui abrite aussi le hall d'accueil.


L'espace muséographique de la Maison du Parc est installé entre les deux anciens bâtiments des écuries : il prend la forme d'une sorte de halle à ossature métallique clôturée de vitrages sur trois côtés; cette transparence assure le lien visuel avec le bâti existant (notamment les belles portes en bois des garages à attelages Nord) et l'ouverture sur le parvis ; à l'arrière a été construit un auditorium/salle de conférences de 60 places (notons que la forme arrondie de son mur de fonds évoque la forme et l'emplacement de l'ancien abreuvoir). La serre adossée aux anciennes écuries, face au parc, a également été réhabilitée.


Un des problèmes principaux à résoudre pour l'architecte était de transformer une propriété privée fermée au public par un mur de clôture imposant en un espace public ouvert, avec des circulations fluides ; à cet effet, une partie du mur donnant sur la rue du 4 septembre a été démolie pour y créer l'entrée principale vers le parvis ; ce large parvis partiellement couvert d'un grand auvent métallique assure à la fois l'accès et la circulation du public sur le site et la liaison entre les deux parties de l'ensemble (administration et Maison du Parc) ; il offre en outre une vision assez dégagée du parc qui s'ouvre au Sud devant la villa.


On remarque également le souci de préserver au maximum les arbres d'origine notamment les remarquables buis plus que centenaires...face à eux ont été implantés des palmiers qui assurent un cheminement naturel vers l'entrée de la villa. De même, un vieux chêne et un vieux platane ont été conservés pour mieux signaler l'entrée du domaine.


Enfin, le pavillon/conciergerie à l'entrée du parc, bien que hors programme, a été lui aussi réhabilité extérieurement et abrite les activités de l'association des «Amis du Parc».


LES MAIRIES


D'assez nombreuses mairies ont connu au cours des deux ou trois dernières décennies des travaux de transformation motivées en général par le besoin de les moderniser et les agrandir, car elles étaient souvent installées dans des bâtiments anciens, la plupart édifiés au XIXème, et devenus obsolètes.

MAIRIE D'AUREILHAN


La mairie ancienne, logée dans un bâtiment du XIXème, trop petite pour les besoins de la commune, reçoit en 1983 un extension neuve, dessinée par l'architecte Jean Paul Pagnoux ; elle est constituée d'un bâtiment annexe au sud, traité dans le style et le gabarit de l'architecture traditionnelle bigourdane, mais comportant une grande verrière et des panneaux solaires. Ce bâtiment est relié au précédent par une aile plus basse accueillant l'entrée du public et une coursive de communication. Cette extension reçoit des bureaux administratifs tandis que le bâtiment ancien continue d'accueillir la salle du conseil municipal. Ce nouvel ensemble connait un rajeunissement et un remodelage en 2007, travaux principalement effectués sur les façades Ouest et Est, par l'entreprise Nestadour sur des plans de l'architecte Wilmott (rénovation entrée principale, installation d'un mur-rideau métal/verre à l'Ouest).


MAIRIE DE BARBAZAN DEBAT


Réhabilitation/restructuration réalisée en 2005 sous la direction de l'architecte Bernard Malé (agence à Maubourguet) ; les travaux visaient à la fois à moderniser et rationaliser la distribution des pièces et affirmer l'image de la mairie au sein d'une commune de banlieue pavillonnaire dépourvue de vrai centre-ville.

Le bâtiment ancien, construit au XIXème siècle a été entièrement rénové avec une remise en valeur de la modénature initiale (pierres, briques, corniches…), création d'un fronton avec horloge et pose d'une plaque de marbre portant l'inscription « mairie ».
Les appentis existants conservent leur aspect cubique par la généralisation d'une couverture-terrasse enveloppant l'édifice ancien sur trois côtés ;de grandes baies vitrées en aluminium gris grainé viennent s'insérer dans ces volumes épurés habillés d'un bardage de lames de mélèze.
Le projet réalise ainsi une opposition suggestive entre bâtiment ancien et extension résolument contemporaine : « c'est par l'ancrage des deux architectures dans leur époque respective que l'ensemble construit prendra tout son sens et c'est dans l'opposition des styles architecturaux que les deux entités se valoriseront mutuellement » (notice de présentation par l'architecte).
En même temps, la création d'un parvis au sud, dans lequel le monument aux morts vient prendre place, redonne son importance à la façade et renforce le caractère public de l'édifice.


AVAJAN (vallée du Louron)


Réhabilitation/transformation d'une ancienne ferme acquise par la commune, réalisée par l'architecte tarbais Pascal Servin en 2007-2008 : aménagement d'une nouvelle mairie et création d'une salle polyvalente ; un bon exemple d'une intervention à caractère contemporain dans un édifice traditionnel dans le respect des volumes et des matériaux anciens.


IBOS


Le bâtiment principal a été construit en 1878 et constitue justement un bon exemple des nouvelles mairies construites au début de la IIIème République souvent couplées à un école communale.

Il a connu une rénovation d'ensemble s'accompagnant d'une mise en conformité tandis qu'une extension venait s'y greffer au nord en 2007 ; dessinée par l'architecte tarbais Michel Estangoy, elle abrite au rez-de chaussée la Salle de la Bascule tandis que le 1er étage accueille la bibliothèque municipale. Entre les deux bâtiments l'architecte a logé escalier et ascenseur.

Point ici de greffe résolument contemporaine comme à Barbazan : nous sommes ici en face de la collégiale , monument classé, au cœur d'un village protégé soumis à des contraintes rigoureuses en matière de bâti nouveau d'où le choix pour cette aile d'un style à caractère régionaliste (toiture d'ardoise piliers et fausse galerie en bois …). Ajoutons que cette aile semble dessinée pour faire transition avec la halle ancienne voisine (du XVIIème sans doute) elle-même rénovée en 2009.


L'Architecture du XX siècle en Hautes-Pyrénées
VOLET N°2 : MARIER L'ANCIEN ET LE NOUVEAU
SERVICES OU BATIMENTS PUBLICS
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Introduction
Une histoire déjà ancienne...renouvelée de nos jours
De l'après-guerre aux années 2000
Des exemples très variés
Galerie d'images
Travail de recherche
Maurice MORGA - Professeur retraité
Conception multimédia
Florent Lafabrie - CANOPE des Hautes-Pyrénées